Redéfinir la générosité...
- Anouk Studer
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture

Ce dont on ne parle pas
Peut-être que tu l'as remarqué aussi, dans notre culture, la générosité est synonyme de don sans limite : se rendre disponible, aider, soutenir, donner du temps ou de l'argent, s’oublier soi-même pour répondre aux besoins des autres. On applaudit même celles et ceux qui donnent tout, quitte à s’épuiser.
À l'approche des fêtes, je me pose la question, est-ce vraiment ça, la générosité ?
Et si cette vision était un mythe ?
Quand la générosité rime avec sacrifice
On grandit souvent avec cette croyance (les femmes surtout) : être une bonne mère, un bonne amie, une collègue précieuse, c’est donner, encore et encore. Même quand on est fatigué·e, même quand on n’a plus d’énergie.
Au lieu de nourrir des liens de qualité, on finit parfois vidé·e, irritable ou même amer·e.
Je suis convaincue, que l’épuisement n’a rien de généreux : il coupe le lien au lieu de le renforcer et parfois même, le brise.
Mon expérience personnelle
Quand je suis devenue maman, j’ai découvert la fatigue extrême… et malgré tout, je continuais à me donner entièrement à mon enfant, persuadée que c’était ça, être une « bonne mère ».
Je donnais tout, même quand je n’avais plus rien à donner pour finir irritable et frustrée.
Avec le recul, je comprends que ce n’était pas de la générosité. C’était de l’auto-sacrifice.
La vraie générosité : se remplir d’abord
Puis un jour, j’ai compris : remplir mon propre réservoir me permet d’être une meilleure mère et surtout une meilleure personne.
Prendre du temps pour nous, c’est recharger nos batteries. C’est remplir notre propre réservoir d’énergie avant de vouloir remplir celui des autres.
On le sait, quand on se sent bien, notre bien-être rayonne naturellement.
C’est un cercle vertueux : notre paix intérieure devient un cadeau pour celles et ceux qui nous entourent.
J'ai donc arrêté de féliciter les personnes épuisées. J'applaudis maintenant celles qui prennent soin d'elles en premier pour mieux servir le monde.
L’effet papillon du bien-être
Imaginons : on sort d’un cours de yoga, détendu·e, le cœur ouvert. On rentre à la maison plus calme, plus joyeux·se.
Nos proches sentent cette différence : la soirée est plus douce, les échanges plus chaleureux. Même nos animaux en bénéficient.
Ce petit moment qu’on s’accorde déclenche une onde positive qui se propage bien au-delà de notre propre personne. C’est ça, la vraie générosité.
"Lorsque l'homme s'améliore, son propre environnement s'améliore avec lui" - Gandhi.
Comment pratiquer cette générosité durable ?
Là maintenant, réfléchis à deux activités (ou non-activités) qui te font généralement du bien. Je te donne des exemples: un cours de danse, de yoga, de chant, de dessin, de poterie, cuisiner, jardiner, méditer, courir, faire du vélo, boire un verre avec un.e ami.e, aller au spa...
Ouvre ton agenda et réserve toi un créneau chaque semaine avec une activité (ou les activités) de ton choix jusqu'à la fin du mois. Surtout ce mois-ci.
Personnellement, je vais au fitness demain parce que ça me fait du bien et la semaine prochaine, je vais chez l'esthéticienne. C'est agendé.
En conclusion
Je crois profondement que prendre un moment pour soi est une preuve de générosité et c'est pour cette raison que je vous remercie toujours d'assister à mes cours, j'ai l'impression qu'ensemble, on change le monde.
A nous de devenir une source d’inspiration et de douceur pour notre entourage.
Et toi, tu fais quoi cette semaine pour prendre soin de toi?
J'adorerais te lire,
A bientôt,
Anouk
